lundi 23 février 2015

Pourquoi c'est bien d'adopter un lapin




Contrairement aux idées reçues (et autres besoins de rime), un lapin domestique, c'est pas crétin, et physiologiquement d'ailleurs, ça peut pas l'être. En effet, pour cela, il faudrait qu'il soit doté d'un cerveau. 
Or, un lapin, c'est carrément décérébré, et comme toute créature décérébrée (dans la famille desquelles nous retrouvons entre autres le mouton, la vache ou l'adolescent en crise de puberté), il vit béatement,  et donc, tranquillement.
Bien insensible à toutes les tentatives de dressage (car il se montre plutôt réticent à lever la patte, sauter sur commande ou encore nettoyer sa mangeoire), le lapin est con à bouffer du foin. D'ailleurs, c'est ce qu'il fait à longueur de journée. Rien n'est plus répétitif qu'une journée de lapin : il mange ou demande à manger, il boit ou demande à boire, il fait des petites crottes de partout, sans le demander, et puis si on se sent le cœur tendre et qu'on le laisse gambader gaiement hors de sa cage, il frise plusieurs fois l'électrocution en bouffant tous les fils qu'il trouve sur son passage (j'ai  bien dit "il frise", parce que pour le moment, aucun fil n'a encore réussi à le châtaigner suffisamment pour le relooker complètement), donnant par là l'occasion de prendre un abonnement chez Amazon pour s'approvisionner régulièrement en chargeurs de tablette. 

Est-ce qu'il en profite pour venir faire un câlin ?? Rien du tout ! Un petit merci pour la pitance quotidienne ? Nada ! Un petit saut sur les genoux ? Walou !
Le seul truc qu'il semble programmé à faire, c'est du slalom entre les pieds de ses blaireaux de nourriciers maîtres qui, en faisant tout pour éviter d'écraser le pauvre animal à poils sous leurs pieds, se gamellent entre la table de la cuisine et l'évier.

Dire qu'il dort serait un peu prétentieux car il aime ronger sa cabane en bois en pleine nuit, faisant fi de la tranquillité sonore et légale de ses hôtes entre 22h et 7h du matin, et lorsqu'il s'allonge gaiement dans sa litière bien crade alors qu'il a 1m² tout propre à portée de patoune pour se prélasser, il garde les yeux grands ouverts tout en remuant des moustaches.

A partir de ce postulat, donc, un lapin, ça sert à rien.

Cela dit... Si l'on regarde les choses sous un autre angle, on s'aperçoit néanmoins qu'un lapin développe la patience et apprend l'humilité (des heures de dressage parfaitement infructueuses, ça forme), développe littéralement les réflexes (lorsqu'il s'amuse à faire des huit entre les jambes de ses crétins de maîtres), améliore la connaissance de ses dessous de meubles et aide à retrouver le légo que le p'tit dernier avait perdu l'année dernière (lors des parties de cache-cache dans la maison), et permet de prendre du temps habituellement difficile à trouver pour faire un peu de cardio (lors des courses-poursuites pour le remettre dans sa cage quand il n'en a pas envie).
Du coup, ça peut avoir un léger intérêt.

Et puis, le lapin a plein de poils... Non que je sois particulièrement favorable à ces trucs qui volent parfois dans la cuisine ou se collent dans les narines ou sur les pantalons, il faut tout de même admettre que les poils de lapin, ça tient chaud et c'est tout doux sous la main.
Enfin, quand t'en a marre et que tu veux avoir la paix, tu peux le consigner dans sa cage pendant un temps tout à fait indéterminé et relatif à ton envie de le voir en sortir. Et ça, c'est plutôt un avantage non négligeable quand on considère que c'est vraiment la seule créature avec laquelle tu peux te permettre ce traitement, alors même que tu fantasmes tous les jours sur le fait de pouvoir l'appliquer à ta propre progéniture.

Alors voilà. Si tu veux faire un peu de sport sans sortir de chez toi, faire des câlins tout doux un peu quand t'en as envie, et passer de folles aprèm d'hiver en parties de cache-cache, adopte un lapin !!

Et puis si tu veux, d'ailleurs, j'ai même une idée de qui pourrait t'en trouver un...
Non, ne me remercie pas, tout le plaisir est pour moi.

samedi 21 février 2015

Une merveilleuse histoire...


Au détour d'un mini week-end en amoureux (ô temps béni des.. dieux ?), mon chéri et moi sommes allés au cinéma voir ce film relatant l'histoire merveilleuse de... l'Amour.

"Une merveilleuse histoire du temps " n'est pas un film, c'est un conte.
Il vient nous raconter la vie d'un homme que l'on condamnait, en 1963, à mourir dans les deux ans qui suivraient son diagnostic de maladie de Charcot.
Non seulement il est encore vivant à ce jour, allongeant donc pour le moment de 50 ans cette condamnation, mais il est en plus devenu l'un des esprits les plus brillants de la planète. Cet homme, que sa maladie destinait à être un "oublié" de la vie, se révèle être une des créatures les plus extraordinaires que l'on puisse compter à nos jours.
Je ne connaissais de lui que le nom, Stephen Hawking, et lointainement l'histoire jusqu'à aujourd'hui.
Je connais maintenant de lui ces bouts de vie qui ont été mis en lumière par ce film incroyablement bien interprété, et en même temps, ce que j'en ai vu ne me permet pas de penser à autre chose qu'à un miracle.
Pendant les deux heures qu'ont duré le film, mon cœur n'a cessé de me parler. L'émotion m'a submergée, m'a arraché des larmes, des rires, mais surtout des larmes. Pendant les deux heures qu'ont duré le film, j'ai vu de l'amour... non, pardon... j'ai vu l'Amour.
Celui qui remplit la vie, celui qui remplit les âmes. Un amour si immense et pur qu'il déplace non pas les montagnes mais les étoiles elles-mêmes.

Tout au long de sa vie à partir du diagnostic, l'Amour est omniprésent, témoigné par sa femme qui l'épousera malgré sa maladie, le soutiendra dans ses recherches scientifiques, ses amis qui seront toujours près de lui, ses professeurs puis pairs lui témoignant un profond respect. Cet homme a été accompagné par l'Amour. Cet homme est un miracle de l'Amour.
Se déclarant athée, cet homme ouvert à l'univers et ses mystères s'interroge néanmoins sur la possibilité de l'existence de Dieu.
Je n'ai pas lu ses recherches ni ses réponses ou théories liées aux questions "Y a-t-il un grand architecte dans l'Univers ? Pourquoi et comment l'Univers a-t-il commencé ? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? ", et je ne connais pas ses conclusions, ou si même il en a tiré. Cela dit, je suis de plus en plus certaine d'une chose : que ceci s'appelle Dieu, le grand architecte, ou l'Univers, peu importe. Quelque soit son nom, ce qui existe est très puissant, et l'Amour en est l'essence, la base absolue.


Demain soir, les oscars récompenseront les meilleurs œuvres cinématographiques, acteurs et réalisateurs mondiaux. Je suis persuadée que ce film, pardon, ce conte, sera grandement récompensé. On ne peut pas ne pas remercier l'Amour.

mercredi 18 février 2015

Prises d'otage


Avertissement : Toute ressemblance avec des personnages ou des situations existants ou ayant existé ne serait absolument pas fortuite.

Cas n°1
Au téléphone
- Bonjour, Madame Bonnepoire ?
- Euh, oui... ?
- Je me présente, Machinette de Jetevenhuntrucalacon, vous auriez quelques minutes à m'accorder ? Super, j'aimerais vous proposer un essai blablabla blabla blablabla..
-...
- Et blablablablablabla
- Euh en fait...
- Blablabla blablabla
- C'est à dire que...
- Blablabla blabla, et bla de bla
- Allôôôô ? Y a quelqu'un au bout du Blablaphoooooone ???
- Oui Madame Bonnepoire, nous sommes évidemment à votre écoute !!

Cas n°2
A la maison
Diiiiing dooooong !
- Oui ?
- Bonjour Madame Bonnepoire !
- Euh... Bonjour...
- Vous croyez en la parole divine ?
- Euh...
- Vous souhaitez sauver votre âme ?
- Ben c't'à dire que là, j'ai pas trop le temps...
- Et que pensez vous de cette phrase : "Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre" ?
- Faut dire que là tout de suite, j'en pense pas grand chose...
- Nous pourrions en discuter ensemble, et voir comment vous sauver.
- Là tout de suite, je pense que c'est vous qui allez devoir vous sauver...

Cas n°3
Au café - Echange de SMS, cops en retard
- T où ?
- J'arrive dans 2mn
- Ok mais t'es où ?
- Sur la route
- Oué, et aussi dans ta voiture, dans ton col roulé et dans ton string ! Mais sinon, T OU ??
- Euh, exactement, pas loin de chez moi... Mais j'arrive !!

Cas n°4
Au bureau
- Ok, donc concernant le dossier bidule, alors on peut... <Driiiiiiiiing !> (je sais, ça fait plus comme ça un téléphone mais chais pas faire les onomatopées modernes et polyphoniques)
- 'tends, je réponds, bouge pas... Oui allôôô ? Blablablabla...
Attente et désespoir, signes "j"y vais je reviens plus tard". Ça marche mon interlocuteur, au téléphone, se rappelle que je suis dans son bureau...
Au téléphone : - 'tends, je te demande une seconde. 
A moi : - non non, reste, j'ai fini...
25mn et 15 ongles en moins plus tard (oué 15 c'est possible, surtout en été avec des tongues) : 
- Ca y est, heureusement c'était pas long... on disait ?

lundi 16 février 2015

42


Pour certaines une pointure, une taille de vêtements,
Et pour d'autres ce nombre n'est pas très important.
Ces deux chiffres, en soi si banals et usités,
Ont une triste couleur en ce jour cette année.
 
Ils auraient été cet âge que tu aurais eu
Cette année, ce beau jour, si tu l'avais vécu.
Ils auraient été si beaux et si bien portés
Si ta vie ne s'était promptement arrêtée.

 
De belles fleurs te sont envoyées, en pensées,
Par toutes ces personnes qui t'ont tellement aimée,
Celles à qui manque aujourd'hui cet événement.
 
Mon cœur est tourné vers toi en cette journée
Et tout mon amour à ton âme est destiné,
Ce jour où tu aurais eu quarante-deux ans.

vendredi 13 février 2015

La fée du soleil


Il était une fois, une jolie fée qui vint se poser sur l'épaule d'une gentille fermière.
Celle-ci, qui n'avait jusqu'alors jamais vu telle créature, se sentit mi-apeurée, mi-fascinée. Elle se demandait encore si elle n'avait pas halluciné quand la petite fée dessina dans l'air, devant ses yeux écarquillés, une petite frimousse qui lui souriait.
Encore plus étonnée, car cette frimousse ressemblait à s'y méprendre à la petite fée, la bonne femme se demanda ce qui lui arrivait.
Alors la fée s'approcha de son oreille, lui chuchota quelque chose et s'envola pour disparaître dans la lumière du soleil qui brillait.

Se sentant bien fatiguée, la fermière alla se coucher. Il n'était pourtant pas l'heure et il y avait encore tant à faire dans le pré ! Ne la voyant pas et un peu inquiet, son bon mari la trouva endormie, à l'heure du déjeuner, dans une position qu'il ne lui connaissait. Elle était recroquevillée comme une graine de haricot qui n'avait germé !

La secouant doucement, il la réveilla et lui demanda ce qu'il se passait. La fermière, un peu confuse, lui dit qu'elle ne le savait, mais qu'un changement s'annonçait.
Leur petit garçon, entendant les paroles de sa maman, alla lui confier : "Oui, une belle âme va arriver !"
Ses parents se regardèrent, interloqués, et lui demandèrent ce qu'il savait.
"Je sais qu'une belle-âme va arriver et que je l'aimerai !"
Quand les fermiers insistèrent pour en savoir davantage, le doux petit bonhomme se remit à jouer, et d'eux, ne sembla plus se soucier.
La fermière, quant à elle, garda en tête qu'un événement allait arriver, mais oublia vite la fée, croyant qu'elle l'avait rêvée.

Quelques temps plus tard, le fermier fit un songe dans lequel une petite fille lui rendait visite dans sa maison et lui tendait une petite main toute potelée. Il ne sut quel sens donner à ce rêve jusqu'au jour où il s'aperçut que le ventre de son épouse s'arrondissait.

Puis, quelques mois plus tard, en pleins frimas, la belle âme arriva.
La fermière accoucha d'un très joli bébé dont les traits lui étaient familiers. Une petite demoiselle bien éveillée venait embellir leur douce contrée.
Et puis soudain, elle se rappela la fée. Elle su alors d'où venaient ces traits raffinés.
Ce beau bébé n'était autre que la créature qu'elle croyait avoir rêvée !
Elle se souvint aussi de ce qu'elle lui avait chuchoté, ces 4 lettres dorées...

C'est ainsi que la belle petite fut baptisée d'un joli prénom ensoleillé et que, de sa famille, elle fut aimée et tendrement choyée.



A une jolie petite fée qui fête sa 5ème année,
A notre Nounette à couettes adorée.

mercredi 11 février 2015

Le p'tit clic



Le mec qui a inventé le système d'attache des casques de ski (ça marche aussi avec le vélo, etc.), on peut dire sans sourciller qu'il l'a carrément fait exprès.
D'après une étude très sérieuse menée par le service de sadologie de l'université du Grociboulo, il est évident que cet individu a souffert d'une enfance extrêmement difficile. Il apparaît très clairement que très probablement privé de ski, vélo, trottinette et autres bolides en puissance très prisés par nos chérubins assoiffés de sensations fortes, cette personne a vécu un traumatisme important causé par ce manque. Ceci a ensuite dégénéré en psychose grave qui a transformé peu à peu notre futur inventeur en sadique intersidéral.

 
Parce qu'il n'a pas opéré sa vengeance sur ses parents pyscho-rigido-flippés, que nenni ! C'eût été trop réducteur face à sa rancœur ! Non ! Ce qu'il a fait, avec son <biiiiiip> de <biiiiiip> à <biiiiiiiiip> de système de fermeture , c'est qu'il a visé l'univers entier.
Parce ce que quand même.
A priori, y a qu'à régler à la bonne longueur de lanière et après tu fermes avec un p'tit clic garant de la réussite de l'opération, tu utilises, tu déclipses et tu es un humain heureux.

 
Ça, c'est "a priori", parce qu'"a posteriori", tu te rends comptes que c'est un poil présomptueux, comme processus.
Déjà, pour régler à la bonne longueur, tes doigts font rien qu'à se contorsionner pour arriver à tirer d'un côté sans que ça vienne de l'autre, surtout quand t'as oublié le p'tit bidule en caoutchouc censé retenir la lanière (qui fait trop bien son job, là tout de suite, alors qu'on lui a rien demandé). L'opération devient encore un peu plus délicate lorsque tes doigts sont comme les miens, à savoir des chipolatas dénuées de souplesse et complètement autonomes, et qu'ils font pas exactement ce que tu leur demandes de faire.

 
Bon... 15mn et deux crises de nerfs plus tard, quand c'est réglé nickel, tu fermes mais t'entends pas trop le p'tit clic de fermeture. A la place, t'entends "AAAAAAAAAAAAAAAÏÏÏÏÏÏÏÏÏÏEEEEEEEEEEEUUUUUUUUH !" et ça c'est pratique parce que tu sais que c'est fermé.
 
Cela dit, le son n'est pas très mélodieux à tes oreilles car le petit cascadeur à qui tu as pincé l'équivalent d'un timbre-poste de peau tendre de dessous le menton poursuit par un cri strident qui te vrille le deuxième tympan et te rend définitivement sourdingue (et ça c'est pas malin, parce que comment tu vas savoir que le truc est bien fermé, maintenant ??). Tu déclipses, câlin toussa et séchage de larmes.

 
Donc, là, il a bien ouèj, le gars. Il a réussi à faire d'une paire de couilles d'une pierre deux coups : le gosse et le parent dégustent, et en plus, c'est pas encore fermé...

 
Alors, tu t'y remets, tu repasses 15mn à régler le bordel, et quand tu as enfin tout fermé (grâce ta chipo coincée entre le menton du soprano et la lanière, pour éviter le même incident et être sûr que tu vas pas être arrêté pour maltraitance), tu te rends compte au bout de 10mn de vélo-ski-trottinette que le casque penche dangereusement sur l'avant, privant la prunelle de tes yeux des siens (d'yeux, tu suis ou bien ???) parce que le bidule en caoutchouc qui faisait super bien son boulot taleur quand t'en avais pas besoin, ben là il a fini sa journée et il a tout lâché !

 
Alors après, c'est le flou. Tu te perds dans les méandres d'un choix cornélien, et tu te demandes si tu laisses ton bambin prendre le risque d'un traumatisme crânien avec fractures multiples du temporal et de l'occipital ou alors si tu rentres direct à la maison avec un marmot qui hurle qu'il "en a même pas fait beaucoup du ski-vélo-snowflake à roulettes"...

 
Tu tranches d'un coup d'un seul et tu rentres en courant, avec sous le bras, ton gosse, son casque et sa machine de guerre, parce que tu viens de réaliser qu'avec tout ça, t'avais oublié le p'tit frère ou la p'tite sœur à la maison.

 
Là, réussite magistrale de notre sadico-pervers : l'aprèm est foutu, t'es un parent indigne (et tes voisins commencent à te regarder très bizarrement de derrière les rideaux) et tes gosses sont surexcités. En même temps, tu t'en fous : maintenant que t'as 35 décibels en moins à chaque oreille, tu peux tranquille aller te piquer une petite sieste pour récupérer.

 
Alors voilà, Monsieur le clicopervers, j'ai qu'un truc à te dire, moi, et j'irai pas par quatre chemins !! Si tu passes à la maison, fais gaffe !!!
Insiste bien sur la sonnette parce que chuis pas sûre de l'entendre du premier coup.

mardi 10 février 2015

La boutique

 
Une personne, c'est comme une boutique.
Elle a une devanture, un intérieur, une arrière-boutique.

La devanture est ce qui se voit du premier coup d'oeil.
Elle peut se modifier selon le temps qui passe, soit par choix, soit par nécessité.
En vieillissant, la peinture extérieure peut se ternir ou se patiner, s'effriter ou discrètement se craqueler. Mais par quel mystère cela va-t-il pencher d'un côté ou de l'autre ? Une hypothèse serait de dire que si la vitrine évolue avec le temps, accepte, accueille les événements et les intempéries, elle vieillira "joliment", tandis que si elle s'oppose, résiste, lutte, l'effort se lira profondément sur le bois qui la façonne.
Etant donné son exposition, la devanture est ce qui donne envie au chaland* d'y entrer ou non. Selon ce qu'elle va montrer, il passera devant sans la voir, ou alors s'arrêtera pour y jeter un oeil et repartir, ou encore entrera, timidement ou en conquérant, gagné par la cusriosité et l'attraction exercées sur lui.
Parfois, attiré par un éclat global, ce qu'il aura vu de loin lui fera traverser la rue, puis, arrivé devant, il repartira un peu déçu, ne trouvant pas dans la vitrine ce qu'il pensait y avoir vu.
Entre ce qu'elle montre, consciemment ou pas, et ce que l'on croit y voir, la devanture est donc le premier contact vers l'extérieur.

Et puis en voilà l'intérieur, de cette boutique, ce qui la constitue. C'est ce qu'elle "est". C'est ce qu'elle souhaite être, peut-être. Et c'est parfois également ce qu'elle n'est plus.
En effet, elle a sur le comptoir des articles bien actuels qui se vendent assez bien, certains qui se vendent moins bien car pas assez mis en valeurs ou pas assez "authentiques", et il peut lui arriver d'entasser tellement de choses qu'elle n'a plus souvenir que certaines lui sont devenues obsolètes, et celles-ci, poussiéreuses, se voient reléguées à l'étagère tout en haut du plus haut des présentoirs.
Et puis le voilà, celui qui entre dans la boutique, soit parce qu'il a éré attiré par la vitrine, soit parce qu'on lui a dit que c'est là qu'il pourrait trouver l'article qui l'intéresse. Il va y découvrir une multitude (ou pas), d'objets qu'il connaît (ou pas), qui constituent un ensemble homogène (ou pas). Il y glanera des choses qui l'intéressent, en choisira avec passion, tendresse, en effleurera, en contemplera, en rejettera, en cassera même parfois.
Et en fonction, le boutiquier les vendra, les mettra davantage en avant, les changera, les réparera, les jettera, ou encore, les abandonnera.


Pour ce qui est de l'arrière-boutique, sauf cas rares, elle n'est pas accessible au chaland. Elle est utilisée par le propriétaire de la boutique en cas de nécessité et il y est entreposé un peu de stock, de quoi faire le ménage ou se sustenter.
Tout ça ne se voit pas et pourtant, agit au quotidien sur la boutique, fait qu'on va y trouver un article plutôt qu'un autre, une décoration particulière...
Et puis elle recèle surtout un trésor.
Tout au fond du fond, dans un petit coin caché, il y a une lueur. Il y a cette petite pierre précieuse qui brille et donne à la boutique tout son éclat, celui qui se voit parfois même dès la devanture.
Elle est tellement bien cachée sous les piles de cartons qu'on la voit peu, voire pas du tout. On ne sait pas que c'est elle qui donne à la boutique sa raison d'être, sa profondeur, et pourtant elle est là.
Elle est toujours belle et puissante. Toujours.
Or, la poussière, les cartons, les différentes interactions avec le chaland pourront parfois avoir éloigné son rayonnement de la boutique.
Et parfois, son propriétaire doute de sa beauté.

Et parfois, son propriétaire doute de sa présence.
Et pourtant, s'il s'approche un peu plus près, il ressent sa douceur, sa puissance.
Et s'il s'approche encore plus près, il sent la chaleur qui s'en dégage.
Et quand il la touche enfin, il est doucement envahi par ce qu'elle contient, cette âme parfaite connectée à l'Amour.

Qui que l'on soit, où que l'on soit, la première chose que l'on voit, c'est toujours la devanture. Et parfois on ne va pas s'arrêter, jugeant que vraiment, non, cette devanture n'est pas assez intéressante, trop craquelée, pas assez reluisante.
Et pourtant, si on entrait juste pour voir, on se rendrait compte qu'une douce atmosphère règne dans le magasin.
On se rendrait compte que malgré les apparences extérieures, malgré les articles décalés qu'on pourrait y trouver, une âme magnifique en est l'essence.

Parfois, d'ailleurs, on pourrait même s'y trouver... Soi.




*Petit précis de vocabulaire embarqué
Achalandé : vient de chaland (client), et lorsqu'un magasin l'est bien, c'est qu'il a plein de clients. Un abus de langage a fait glisser la définition vers "achalandé = approvisionné".

La boutique qui est bien achalandée, donc, a beaucoup de clients, et non pas plein de trucs à vendre.

lundi 9 février 2015

Si j'mens, j'vais en enfer !


Ce soir, j'ai encore vu une pub magique sur Facebook...
Enfin, c'est pas la pub qui est magique, c'est le truc qu'elle vante, évidemment.

Ce soir, c'est la pub "Mes cheveux poussent vite - Accélerez par 3 la pousse - Anti-chute accélérateur. Nouvelle technologie révolutionnaire !"

Y a des trucs de oufs comme ça qui existent et qui pourraient révolutionner notre vie, et crétinement, on n'en fait rien, on regarde la pub et on écrit un truc débile à ce propos dans son blog.

Alors qu'on pourrait accélérer par 3 la pousse de ses propres cheveux !!
Là, tout de suite, je passe à côté de ce bonheur en toute impunité !

En même temps, je dis ça, mais j'en sais rien, moi. Peut-être que je vais justement être punie car la pub est probablement magique elle aussi. Un peu comme les chaînes de mails que tout le monde s'envoie en se disant "on sait jamais".
Le truc te dit que si tu l'envoies, tu rencontreras Georges Whatelse dans ton dressing un matin à l'heure où blanchit la campagne, et ce, dans les 3 jours qui suivront tes envois, ou alors, si tu le fais pas, au mieux, il t'arrive rien mais tu prives le monde entier d'un bonheur indicible et vraiment tu crains parce qu'à cause de toi, 15 personnes n'entendront pas le gazouilli en boucle de l'oiseau aphone qui accompagne des images de montagnes sur lesquelles sont inscrits les 253,5 commandements de l'amitié inconditionnelle (et ça, c'est grave, très grave), ou au pire, les malheurs déferleront sur ton brushing à peine auras-tu eu l'audace de mettre dans la corbeille le mail sans l'avoir renvoyé.
Et quels malheurs !! Tu auras les ongles mous et les dents vertes (ou l'inverse) sur 5 générations, un archéoptéryx de bavière viendra dévorer tous les vers de terre de ton jardin et ta carte bleue ne voudra plus jamais fonctionner pendant les soldes.

Et ça, tu SAIS que c'est du flan !
Mais tu te dis que quand même...

Alors tu renvoies en mettant un p'tit mot aux cops, genre que c'est mignon ou que ça t'a fait marrer, parce que tu assumes pas ta trouille de la malédiction, ou alors t'envoies pas mais tu jettes du sel par dessus ton épaule quand tu le mets dans la corbeille et tu comptes les jours en serrant les fesses.

Moi, en tout cas, j'me ferai pas avoir par ce genre de balivernes cybernétiques. Faudrait pas me prendre pour une truffe et me faire me demander si je préfère avoir les dents molles ou ressembler à Capitaine Caverne d'ici 2 ans (4cm par mois ça fait tout de même 48cm par an, hein), avoir les ongles verts ou faire un CETELEM chez Jacques Dessange.
Pffff... Mais quand même...

OK. Pendant que je réfléchis et que je fais mes comptes, perds surtout pas ton temps.
Envoie ce billet à 4 352,3 personnes et 32 libellules des sables, et tous tes voeux les plus chers seront exaucés, ta belle-mère deviendra muette et tu seras enfin capable de te lécher le coude.

Si tu ne le fais pas, tous les cheveux que tu perdras te repousseront sur la voute plantaire (punaise, en fait ça c'est trop cool : t'auras une moquette moelleuse, épaisse et chaude sous les pieds où que tu ailles !).

Bon. J'vais me commander "Les malédictions pour les nuls" et je reviens te maudire sur 23 générations avec un vrai truc qui craint... Bouge pas.

vendredi 6 février 2015

Schizophrénie



Sous la douche
- Aaahhhhh ! Hmmm, trop bon...
- Oué non mais quand même, toute cette eau chaude qui coule, c'est pas très écologique...
- Quand même, je mérite mon petit moment de détente.
- Et t'es obligée de laisser couler l'équivalent de la consommation annuelle d'eau du Soifkistan pour te détendre ?
- Pffff... Pis j'avais froid, ça fait du bien...
- T'as qu'à mettre un pull et des moufles.
- Bon, allez, je sors... pfffff...


Dans la cuisine

- Ce p'tit paquet de Kinder Country, là... Miam...
- 2mn de plaisir, 2 ans sur les hanches !!
- M'en fous, je vais le manger en 30 secondes (2 ans divisé par 4... Merde, 6 mois...) Allez, j'peux le faire en 20 secondes !! Groumpf !
- ...


Le matin, au réveil

- Pfiou ! Encore 10mn... Chuis large...
- Tu rabaisses le truc gonflé qui te sert de paupière, t'es foutue !!
- Nan, juste 2mn quoi ! Après, je me lève, hop-hop-hop, salle-de-bain-dressing-maquillage-réveil-des-enfants-p'tit-dèj-nickel...
- Oué, je te rappelle que tu en as 2, des mioches, dont 1 loir et 1 souche, que le loir va probablement te brailler qu'il est pas possible de mettre ce pantalon parce qu'une princesse-loir ça porte que des robes et qu'en plus elle ne porterait jamais CE pantalon avec CE pull, et la souche va difficilement réaliser après 5 tentatives que se brosser la tignasse avec le dos de la brosse n'a pas grande efficacité.
- Zen, je suis zen... Quoi qu'il arrive.
- En plus, tu vas te rendre compte au moment de partir qu'ils s'apprêtent tous deux à mettre leurs chaussures sans chaussettes... Tu vas hurler qu'ils pensent à quoi bordel et tu vas te péter la cheville dans les escaliers parce que t'auras pas enlevé tes talons aiguilles (et ça, tu sais que c'est mal parce que ça met des microbes du deyors de chez toi dans le dedans de chez toi, MAIS tu vas le faire quand même) avant de monter chercher deux paires de chaussettes que t'auras plus quand tu arriveras en bas 10mn plus tard parce que tu auras dû t'arrêter en chemin parce que ton mascara aura coulé suite à la larme versée après le pétage de cheville et qu'il aura bien fallu réajuster le maquillage de l’œil gauche à celui de l’œil droit, puis l'inverse (3 fois).
- Raison de plus. Autant que ça arrive le plus tard possible...


Achats compulsifs sur internet

- Nonobstant le bien-être apporté par l'effet notoire de cette activité riche d'épanouissement féminin, il n'est pas dit que tu aies du temps, ni surtout des ressources financières suffisantes à y consacrer.
- Vas-y, tu m'embrouilles avec tes mots relou, là !!
- Certes ! Pourtant ton Surmoi qui tente de réguler cette impulsion nocive capte toute l'incohérence de ton acte et aimerait te dissuader de commettre une action ultérieurement non-assumée...
- Et moi, j'capte rien à c'que tu m'dis !!
- Lâche ta souris et... Noooooooooon ! Pas les 3 chiffres de sécurité de ta CB !
- Hein ? Ah mince, trop tard ! T'aurais dû m'dire avant...


En fait, je pourrais dire sans trop me tromper que je ne me sens jamais vraiment seule.


Abra : 3 - Conscience : 1

(Et c'est bien parce que c'est pour le Soifkistan)




mercredi 4 février 2015

Définition : La Saint-Valentin


La Saint-Valentin, définition glanée sur le ouèb
Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d'amour ainsi que des roses rouges qui sont l'emblème de la passion.
A l'origine une coutume païenne, cette fête a été assimilée par l'Eglise catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des amoureux. Le jour de la Saint-Valentin n'aurait pas été associé avec l'amour romantique avant le haut Moyen-Âge. La fête est maintenant associée plus étroitement à l'échange mutuel de "billets doux" ou de valentins illustrés de symboles tels qu'un coeur ou un Cupidon ailé. [...]

La Saint-Valentin, définition d'une blonde encore vénère
Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, c'est la fête de tous les Valentin.
Le jour de la Saint-Valentin, parce qu'on est poli et qu'on connaît un Valentin, on dit "Bonne fêêêêête Valentiiiiiiiiiin !" quand on le voit ou qu'on l'a au bout du fil (parce que si tu le dis quand t'es dans ta douche et qu'il est pas là, il s'en fout).
Si on connaît un Sigismond ou une Marie-Cunégonde, on leur dit aussi, hein, parce qu'on est toujours poli, mais pas ce jour-là.

Voilà ! That's it ! Fini ! Basta !!

Bon OK, c'est bon, on en était où... ? Ah oui, "les couples...".

Les couples en profitent pour se rabibocher (bizarre, ce mot, non ? Rabibocher : 1- Réparer sommairement quelque chose. 2- Réconcilier quelqu'un avec/et quelqu'un d'autre : Rabibocher deux amoureux. En gros, tu répares au scotch et à la colle UHU l'engueulade de la veille), s'échanger des cadeaux qui servent à rien d'autre que dire que comme t'en fais pas le reste de l'année, ben là, bien obligé d'en faire un parce que sinon tu vas passer pour un mufle ou une muflette auprès des cops de ton trésor d'amour.

C'est au Haut Moyen-Âge que tout a merdé (c'est comme tout, même au Moyen Âge y a des hauts et des bas).

Des crétins romantiques ont décidé qu'un p'tit joufflu qui se baladait avec un arc aurait transpercé un coeur qui passait par là, lui instillant une douce agonie amoureuse qui durerait toute la vie.
A cause d'eux et du p'tit joufflu, donc, des femmes d'aujourd'hui (gentilles au demeurant et qui ne méritaient pas ça) se retrouvent au resto avec une centrale vapeur dans les bras, ou encore un bon dans l'assiette pour une remise-en-forme-lifting-relooking-dans-la-salle-de-gym-à-côté-de-la-maison (non, Bobonne, y a pas de message subliminale, j'te juuuuuuure !), ou des hommes d'aujourd'hui (gentils aussi au demeurant mais qui le méritaient parce qu'ils n'avaient qu'à pas offrir à Bobonne une centrale vapeur l'année dernière) se retrouvent affublés d'une paire de chaussette Kindy Arc-En-Ciel parce qu'y-en-a-marre-de-les-voir-avec-leur-paire-trouée-ou-dépareillée (voire les deux en même temps, et je parle bien des chaussettes, hein, parce que la paire à laquelle tu viens de penser, si elle est trouée ou dépareillée, t'as vraiment pas d'bol et tu deviens un cas médical intéressant).

Ils y ont pensé, à ça, les Hauts Médiévaux moyens ?
Et est-ce qu'ils ont pensé qu'en 2015 (et avant), l'envoi de billets doux allait se transformer en "Slt, kestuf 2m1 ? McDo ? Y a 2 menus Big Mac pr 1 HT pr la S1 Val" ? Hein ?
Est-ce qu'ils se doutaient de ce romantisme torride installé pendant des siècles grâce à eux ? Humm ?
Faut réfléchir aux générations futures avant d'inventer un truc pareil !!

Sans déconner, quoi...

Bon.

En tout cas, moi chuis trop contente, j'ai trouvé un polish de bagnole ultra top pour le 14...

lundi 2 février 2015

On dit pas "Hein ?", on dit "Comment ?" !




Les narrations d'un gamin de 5 ans, c'est un peu comme la musique dodécaphonique de Boulez : c'est mélodiquement bizarre, ça me hérisse le poil de la colonne et j'y pige que dalle.


Outre le fait qu'on résiste à l'envie de s'endormir au vu du débit saccadé et la difficulté évidente à démarrer le récit trépidant, entre problème de syntaxe, pas de référence au contexte, fautes d'auxiliaire, tout y est. En plus, ça t'arrive sournoisement, au moment où tu t'y attends le moins. Même pas le temps de te préparer, voire, de t'esquiver, avant que ça te tombe dessus.

T'entends soudainement et sans préambule des "Ben d'abord... en fait... eh ben la dame... en plus, eh ben..." 
Là, par trois fois, ta paupière fait un aller-retour lourd et ta tête penche dangereusement en avant, tu commences même à ronfler légèrement. Mais, sursaut, c'est parti mon kiki, le débit est lancé.
"... en plus ze m'ai dit que la dame eh ben elle était vieille parce que le méssant il voulait pas et qu'il a faim alors les enfants ils peuvent pas voler...".
Là, décrochage. La suite devient un bourdonnement d'hanneton à mes oreilles... qui se conclut par "Hein, mamaaaan ? Pourquoi elle est vieille ?"...
Le vide intersidéral se fait alors en moi, et au boooout du coooompteuuu, on se rend coooompteuuu, qu'on est toujours tout seuuuul au moooooonde ! Vraiment alone (quoi que... Avec Gougueul translate, on est moins tout seul, mais y a pas encore la version "mioche - français").

Mais qui c'est qui les éduque, ces trucs ?
M'ai-je gourée en apprenant le mixer de la dame qui mange les crottes de lapin sans les laver parce que même qu'il a plein de poils ?

Pourquoi je me suis rasé la tête...

Moi qui n'arrive pas à faire faire deux fois le même pas simple à mes DEUX enfants sur une choré de 3mn, hier, complètement éberluée (Etre éberlué, verbe passif : Manifester un vif étonnement ; être ébahi : Un air éberlué, avoir l'air con, quoi...) j'ai assisté à un exercice de synchronisation absolue.

Une batucada composée d'une vingtaine d'enfants de 6 à 15 ans tout droit sortis de la planète Brésil est venue ouvrir la cérémonie des remises de cordes de Capoeira à laquelle mon Ninou assistait en tant que Capoeiriste en herbe.
Dirigés par un monsieur tout chauve avec un sifflet, les enfants ont démontré une incroyable capacité d'écoute, de concentration, et de transmission d'énergie.
Là, douce félicité, béatitude profonde, respect.
Frissons, émotions, admiration ont tour à tour parcouru mon corps, ma tête et mon cœur.

Mais comment une chose pareille est-elle possible ?

Il les fait taper, tourner, danser, se déplacer sans une fausse note, sans un couac, sans un seul "boum" en moins, juste en bougeant ses bras et en jouant du sifflet. 
Franchement, un mec tout seul qui arrive à fédérer tout un groupe d'enfants (oui oui, une VRAIE vingtaine, et y en avaient de vraiment petits !) pendant au moins 10mn, c'est humainement impossible !
Y en a qui n'y arrivent même pas avec des bagnoles, alors avec des gamins et des instruments !

Moi je vois qu'un truc...
J'vous laisse, je file acheter un bon sifflet et me passer la tête à la tondeuse. Ou alors, je m'achète un casque.
Je vois que ça.

Si tu veux un exemple de Batucada, clique donc ici