dimanche 19 juin 2016

Un papa, quoi qu'il en soit


Ce papa-là, assurément, n'a pas été à la hauteur...
Il n'était pas parfait, contrairement à ce qu'on croyait du haut de ses 3 ans, contrairement à ce qu'on voyait, avec des yeux d'enfants.

Il était gai, mais pas toujours.
Aujourd'hui, on le sait : il manquait d'amour.

La base qui lui aurait permis de s'aimer lui, personne ne lui avait transmis.
Alors, il n'a pas appris.
Il n'a pas su aimer.
Il n'a pas su semer les belles graines qu'on aurait espéré, en descendant de sa lignée.
A la place, il a donné ce qu'il avait, il a semé ce qu'il pouvait.

Les orages, les nuages, les pluies, les incendies, le beau temps, les grands vents, les tsunamis, les éclaircies, tout à servi : les graines ont mûri, des tiges sont sorties.

Timides, tordues, hésitantes, elles allaient grandissantes.
Qu'elles soient épines ou bien bourgeons, toutes, tenaient bon.
Ce qu'elles ont donné n'a pas toujours été apprécié, mais elles ont fait pousser sa lignée.

Parfois dans le mur, parfois sans armure, ses enfants ont avancé.
Parfois démunis, et souvent sans lui, ils ont cheminé.
Et finalement, quoi qu'il ait pu planter, la vie s'est faufilée.
Quoi qu'il ait pu instiller, la voie s'est tracée.
Car finalement, ce n'est pas ce qui a poussé, qui a compté, mais ce qui en a été fait.

En être humain plein de failles, il n'a pas toujours suivi les rails.
Qu'il ait fait de son mieux, dans le pire et dans le meilleur, c'est ce qu'il y a à retenir, au fond de son cœur.
Qu'il ait assuré ou eu peur, autant le savoir, et faire taire la rancœur.

On a beau lui reprocher l'infini, au bout du compte, tout a servi.
Pour "pardonner", quel meilleur jour que celui-ci, pour transcender, quelle meilleure occasion que la vie.
Pour dépasser ses habitudes et faire le tri, ressentir la gratitude, et lui dire "MERCI".



mercredi 15 juin 2016

Alors voilà...



Aujourd'hui, j'ai le coeur en compote. En compote d'amour, hein, tout sucré et chaud, tout moelleux et gâteau.

Aujourd'hui, de l'amour m'a dégouliné dessus, comme s'il en pleuvait. Dès que j'ai ouvert le livre, dès la première page, dès les premières lignes, je n'ai rien pu faire, rien pu esquiver.

Tout a ruisselé d'abord, déferlé ensuite. Rien pu éviter. Je me suis laissée submerger. Même alors que j'avais (difficilement) posé le livre pour aller déjeuner, j'étais dégoulinante de ce flot qui  n'arrivait pas à se tarir, tout débordait.

Si j'adore les découvertes, surkiffe les magnifiques surprises, là je suis reconnaissante à la Terre, au Ciel, à l'Univers lui-même de m'avoir mis ce bouquin entre les mains. Je baise les pieds à la Vie, j'encense le Destin. Assurément, Tout est Un.

De ce "Alors voilà" se dégage toute l'Humanité-avec-un-grand-H, tout l'Amour-avec-un-grand-A, toute la Beauté-avec-un-grand-B que notre espèce peut dégager.
Oué, tout ça condensé.

Baptiste, je sais que j'arrive un peu à la bourre (le bouquin est sorti en 2013, a été traduit en plusieurs langues toussa...) et que je suis pas la première à être émue aux larmes, à éclater de rire, à ne pas oser lâcher le livre, même pour un gros pipi pressant...

Mais, Baptiste, je tiens à te serrer fort dans mes bras et t'embrasser sur le front.
Je tiens à te remercier pour ce grand shoot d'amour de ouf, pour toutes ces émotions, pour tous ces partages d'Humanité.
Baptiste, MERCI.

Moi, c'est de l'autre côté, que j'ai commenté, avec dérision et tendresse aussi...
Je vous kiffe, les hospitaliers.
Je vais bientôt y retourner, me refaire opérer. Et je vais kiffer vous retrouver.




lundi 13 juin 2016

Et sans rancune...




Maintenant je le sais : je me suis leurrée pendant toutes ces années...
Désormais, je peux dire sans me tromper qu'aussi loin que je me souvienne, et malgré les apparences, je ne t'ai jamais aimé.

Je faisais bonne figure, je n'ai rien dit, toutes ces années, j'ai tout caché.
Tu n'imagines pas comme tout ça m'a pesé, et me pèse encore, et ô combien tu m'as torturée.

Tu m'as collé à la peau, c'est vrai et j'ai fait ce qu'il fallait pour ça... je suis venue te chercher, je t'ai séduit, je t'ai laissé prendre ta place dans ma vie.
Mais maintenant c'est fini. J'ai plus envie.
C'est vrai qu'on a connu de bons moments, toi et moi, mais je sais aujourd'hui que ce n'étaient que des moments furtifs, superficiels, qui me laissaient un goût amer de culpabilité.

Aujourd'hui, je te quitte.

Et c'est toi qui vas partir. Moi je reste. Pars avec tout ce que tu as apporté, je ne veux pas le garder. Je ne veux plus aucune trace de toi dans ma vie.

Tu pourras me supplier, me faire du pied, tu seras oublié.
Tu auras beau appeler, réessayer, tu seras snobé.

Et même en "ami", je ne veux pas te garder...
J'ai trop souffert avec toi. Maintenant, je veux me retrouver, MOI.
Tu as trop été un poids.

Mon gras, je te le dis, c'est fini : le régime commence aujourd'hui...