dimanche 28 février 2016

Logo-Rallye 18 : Abribus




La suite de nos aventures (texte précédent : Déclaration) a été écrite d'après les mots proposés suivants : Carnaval, Godivisme, Jujube, Langue, Prévarication, Prêtre, Abscisse, Nubile, Spi, Sirop d'érable, Couchette, Proprioceptif.


Quand Célestine ouvrit les yeux, elle ne comprit pas trop ce qui venait de se passer. Son cœur battait à tout rompre et elle avait sur la langue un goût sucré de baiser, le meilleur qu'elle eût jamais échangé. 

Jean-Philémon avait le cœur gonflé comme un spi au portant. Il gardait les yeux fermés, savourant cet instant le plus longtemps possible. Il était à la fois heureux et excité. La dernière fois qu'il s'était senti aussi transporté, il voyageait de nuit en ferry entre la Corse et le continent. Il se souvint de cet émoi vécu sur sa couchette, après avoir rêvé qu'une nubile damoiselle nue chevauchant un blanc étalon, la poitrine gonflée et sautillante de ce godivisme éhonté, plongeait dans ses bras dès sa course terminée. Il soupira d'aise et se résolut à ouvrir les yeux. En baillant Il se leva et se dirigea vers la douche. Décidément, ses songes étaient le terrain de tous ses fantasmes ! Mais tout de même, quelle femme ! Quel baiser !

Célestine, reprit ses esprits et s'étira en grognant. Quelle aventure ! Quel prince charmant ! Mais quel carnaval aussi ! Elle n'avait jamais rêvé de choses aussi fantasques ! Non mais qu'est-ce que c'était que ce truc bidule mangeur d'humains ? Où allait-elle chercher tout ça ? Ca avait eu l'air si réel en plus. Et... quel baiser ! Ah, ça, si elle trouvait un homme comme celui-là, elle lui passerait volontiers la bague au doigt !
Elle se traîna hors du lit, prit une douche et fila dans la cuisine. Après avoir petit-déjeuné de gaufres au sirop d'érable et de céréales au jujube, enfilé son t-shirt fétiche avec un ballon de basket imprimé au niveau de la poitrine, un jean et des tennis, elle chaussa ses lunettes de soleil et décida de partir prendre un café sur une terrasse de café ensoleillée où elle pourrait tranquillement bouquiner. 

En buvant son déca, Jean-Philémon entendait les nouvelles radiophoniques d'une oreille distraite. Ce scandale politique et ces dirigeants inculpés de prévarication n'avait à son goût tellement pas d'importance à côté du souvenir que cette femme, certes onirique mais tellement incroyable, lui avait laissé après cette nuit mouvementée. Satan, de son côté, couinait depuis quelques minutes, sa laisse dans la gueule en attendant que son maître veuille bien se décider à le promener et, ne le voyant pas bouger, aboya un grand coup pour le réveiller. A croire que c'est ce dont Jean-Phil avait besoin car il sembla sortir de sa rêverie. En éteignant la radio, il lança au cabot :
- Allez mon chien, c'est bon, on y va !

Lui en abscisse, elle en ordonnée, c'est à deux mètres de l'abribus que l'impact eut lieu.

Marchant le nez dans son livre, Célestine entra de plein fouet dans un homme. 

Tout le système proprioceptif de Jean-Philémon fut ébranlé. Il se retint autant que possible à la laisse de Satan mais ne put garder son équilibre. Il chancela mais ne tomba pas, rattrapa dans ses bras la personne qu'il avait heurtée et parvint à se redresser tant bien que mal. Tout occupé qu'il était à tirer la laisse de Satan qui traînait en levant la patte sur tout ce qu'il reniflait, il n'avait pas vu la jeune femme qui marchait dans sa direction.

- "Oh pardon monsieur ! Je suis vraiment dés... ", s'interrompit Célestine. Elle venait de lever la tête et de reconnaître l'homme, si ce n'est de "ses", en tout cas de "son" rêve. Elle rosit violemment et ses yeux furent aspirés par le regard ambré et profond qu'ils rencontrèrent.
Jean-Philémon finit de se redresser et se tendit lorsqu'il remit le visage qu'il avait alors en face de lui.
Le temps s'arrêta, son cœur s'emballa.
Non, ce n'était tout bonnement pas possible ! Il avait dans les bras la créature céleste de son rêve ! Elle venait en plus de plonger son regard dans le sien, tout pareil que... Il ne réfléchit pas, ne résista pas, connaissant déjà la suite : il l'embrassa comme dans ses souvenirs... 


Tout à leur émoi et à leur baiser passionné, les deux tourtereaux ne virent pas le bus s'arrêter devant eux, ni cette étrange personne aux dents jaunâtres et à l'allure de pingouin qui y monta en leur jetant un coup d’œil amusé. Celle-ci alla s'asseoir à côté d'un prêtre. Ca tombait bien, il n'avait encore jamais goûté de chair bénite...


FIN



Hey, psssst ! Si tu veux lire l'intégralité des aventures de Célestine, Jean-Philémon et Grxz, clique ici, y a toute la série !

mardi 16 février 2016

La fin annoncée de Quasimodo


Allez, je te vois venir, tu vas monter sur tes grands chevaux... Dis pas non, je te vois déjà sur tes petits. Tu vas dire que j'exagère, toussa, que c'est n'importe quoi...
Alors oui, j'exagère et non, c'est pas n'importe quoi. L'exagération, d'abord, ça sert à dire des trucs en grossissant le trait pour être bien certain que tu comprennes. C'est un peu comme parler un peu fort quand on t'as peur qu'on t'entende pas ou écrire en gros "NE PAS DERANGER" sur la porte pour qu'on le voie bien. C'est pour être sûr, quoi.
Donc, même si mon regard sur moi-même est très exigeant et la plupart du temps réprobateur, il s'agit ici d'une image, d'une métaphore, limite une allégorie, OK ?? C'est bon ? Je peux y aller ? Bon... 

samedi 13 février 2016

Et si ?




Une Nounette à couettes, y a pas à dire, ça se mérite...

Aujourd'hui, comme elle aime me le demander parfois, elle m'a questionnée sur ce fameux jour où elle vint ajouter à notre monde sa douce et magnifique lumière.
Evidemment, le jour de son anniversaire, je n'allais pas la laisser en reste, bien au contraire. Alors je lui ai encore raconté...
Je lui ai raconté, ce matin lors du petit déjeuner, qu'"à cette heure-ci ma Nounette, ton papa et moi venions d'arriver à la maternité parce que quelques minutes avant, je l'avais réveillé en lui disant "oh ! oh ! Je crois bien que ça y est !! Le bébé veut pointer son nez !"" en mimant un gros éléphant se contorsionnant en gémissant. Rires de Nounette, sourires attendris de son papa... 
- Mais Ninou, vous avez dû l'amener vite chez Mamie, non ?, me demande-t-elle.
- Ben non, il y était déjà, il était partie la veille avec elle.
Ah Ah ! La petite crapouille ! Vérifie-t-elle la version ou a-t-elle oublié ? Je lui ai tellement raconté...

Un peu plus tard :
- Ah, tiens ! A cette heure-ci, je commençais à faire des "ouille-ouille-ouille !" et des "ouhlàlàlàlààààààà !" et broyant la main de ton papa !

Puis encore :
- Ah ! Là ma Nounette, tu vas naître dans 40 minutes ! Là, j'avais sérieusement mal ! J'avais hâte que tu sortes ! Pfffouuuuuuuuuu !
Gloussements nounettiens...
- Mais Mamaaaaan ! Je suis sortie, là ! Pour de vréééééééééé !

Et puis :
- Ca y est !! Tu es née ! Tu sais quoi ? On t'a posée sur mon ventre en on nous a demandé comment t'appeler. Ton papa et moi étions si émerveillés de te voir, te sentir et... qu'on a oublié de regarder !! Alors on a dit "ben... on n'a pas vu encore qui c'était !". La puéricultrice t'a soulevée et on a vu qui tu étais : une petite fée ! Alors on lui a dit quel prénom nous te donnions... "Eclat de soleil", comme cette lumière que tu mettais dans nos vies depuis que nous savions que tu nous avais choisis. Et après, je me rappelle, tu as vite trouvé mon sein, toute seule, sans qu'on t'aide !
Sourire d'aise, joues rosées, une Nounette comblée.

Et puis la suite, je ne lui ai pas racontée, et elle ne l'a pas demandée. Elle la connaît,  en partie. Elle sait qu'elle a perdu sa maman. Quelques instants.
Elle sait qu'un peu plus et elle ne l'aurait pas connue, cette maman tout à fait saugrenue.
Elle a dû sortir dans les bras de son papa pendant que d'un coup d'un seul, la salle d'accouchement se remplissait d'un nombre impressionnant de personnes en blouse blanche. Elle s'est mise à pleurer. Elle a entendu les mots de son papa, senti ses caresses, sa chaleur, alors elle a eu moins peur. Et puis surtout, elle a flairé sa peur à lui, l'a senti tout surpris. Non, lui non plus ne comprenait pas ce qui se passait. Alors elle s'est lovée contre lui et l'a rassuré à son tour. Et puis... trois interminables quart d'heures après, "ils" sont venus les chercher, "Elle" était sauvée.

Sa maman avait eu quelque chose de tellement rare que la plupart des sages-femmes et obstétriciens n'y ont pas affaire dans toute leur carrière. Et pourtant, ils ont assuré grave, les blouses blanches, ils l'ont ramenée d'un ailleurs où elle semblait partir sans peur.

- Et Ninou, au téléphone il a trouvé que j'étais une petite sœur !
- Eh oui, mon cœur, il avait deviné ! Et il est venu te faire des gros câlins dès le lendemain !
Joie et félicité, une Nounette ravie d'entendre encore une fois, sa naissance contée, tous ces câlins échangés, cet amour enchanté.

Et moi, 6 ans pile plus tard, je me suis encore demandé... 
Ce soir, un peu dans la joie, un peu dans la douleur, je m'interroge... "Et si... ?". Eh oui... Et si... Mais non. A quoi bon... La Vie et ses péripéties nous apportent tant de "si" qu'essayer d'y répondre est infini. Alors non, il n'y a pas de "et si.. ?". Parce qu'elle est là, et moi aussi. Parce qu'on s'aime, pour la vie, pour le temps qu'elle se poursuit.

A l'heure où j'écris ces lignes, cette petite Nounette est allongée près de moi, dans le bureau, endormie. Entendre son souffle paisible de petite fille de 6 ans ("Maman, je suis encore ton bébé, hein ! Même si j'ai 6 ans ! Je serai toujours ton bébé comme tu es le bébé de Mamie !"), oui, de petite fille qui connaît sa maman, c'est juste un enchantement.
Un peu étonnant, elle a pointé sa frimousse quelques minutes avant, parce qu'elle n'arrivait pas à dormir, et venait pour me faire un câlin, juste "comme ça", alors que j'écrivais "ça"... 

Ce qui résume bien notre belle histoire, à elle et moi.

mercredi 10 février 2016

Rediffusion : Définition - Saint-Valentin




Une fois n'est pas coutime, parce qu'on approche la même date un an plus tard que le post de l'année dernière à la même époque, et comme j'ai toujours le même avis sur les fêtes commerciales... Voilà...

La Saint-Valentin, définition glanée sur le ouèb
Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d'amour ainsi que des roses rouges qui sont l'emblème de la passion.
A l'origine une coutume païenne, cette fête a été assimilée par l'Eglise catholique romaine par la désignation de saint Valentin comme saint patron des amoureux. Le jour de la Saint-Valentin n'aurait pas été associé avec l'amour romantique avant le haut Moyen-Âge. La fête est maintenant associée plus étroitement à l'échange mutuel de "billets doux" ou de valentins illustrés de symboles tels qu'un coeur ou un Cupidon ailé. [...]


La Saint-Valentin, définition d'une blonde encore vénère
Le jour de la Saint-Valentin, le 14 février, c'est la fête de tous les Valentin.
Le jour de la Saint-Valentin, parce qu'on est poli et qu'on connaît un Valentin, on dit "Bonne fêêêêête Valentiiiiiiiiiin !" quand on le voit ou qu'on l'a au bout du fil (parce que si tu le dis quand t'es dans ta douche et qu'il est pas là, il s'en fout).
Si on connaît un Sigismond ou une Marie-Cunégonde, on leur dit aussi, hein, parce qu'on est toujours poli, mais pas ce jour-là.


Voilà ! That's it ! Fini ! Basta !!


Bon OK, c'est bon, on en était où... ? Ah oui, "les couples...".

Les couples en profitent pour se rabibocher (bizarre, ce mot, non ? Rabibocher : 1- Réparer sommairement quelque chose. 2- Réconcilier quelqu'un avec/et quelqu'un d'autre : Rabibocher deux amoureux. En gros, tu répares au scotch et à la colle UHU l'engueulade de la veille), s'échanger des cadeaux qui servent à rien d'autre que dire que comme t'en fais pas le reste de l'année, ben là, bien obligé d'en faire un parce que sinon tu vas passer pour un mufle ou une muflette auprès des cops de ton trésor d'amour.


C'est au Haut Moyen-Âge que tout a merdé (c'est comme tout, même au Moyen Âge y a des hauts et des bas).
Des crétins romantiques ont décidé qu'un p'tit joufflu qui se baladait avec un arc aurait transpercé un coeur qui passait par là, lui instillant une douce agonie amoureuse qui durerait toute la vie.


A cause d'eux et du p'tit joufflu, donc, des femmes d'aujourd'hui (gentilles au demeurant et qui ne méritaient pas ça) se retrouvent au resto avec une centrale vapeur dans les bras, ou encore un bon dans l'assiette pour une remise-en-forme-lifting-relooking-dans-la-salle-de-gym-à-côté-de-la-maison (non, Bobonne, y a pas de message subliminale, j'te juuuuuuure !), ou des hommes d'aujourd'hui (gentils aussi au demeurant mais qui le méritaient parce qu'ils n'avaient qu'à pas offrir à Bobonne une centrale vapeur l'année dernière) se retrouvent affublés d'une paire de chaussette Kindy Arc-En-Ciel parce qu'y-en-a-marre-de-les-voir-avec-leur-paire-trouée-ou-dépareillée (voire les deux en même temps, et je parle bien des chaussettes, hein, parce que la paire à laquelle tu viens de penser, si elle est trouée ou dépareillée, t'as vraiment pas d'bol et tu deviens un cas médical intéressant).


Ils y ont pensé, à ça, les Hauts Médiévaux moyens ?
Et est-ce qu'ils ont pensé qu'en 2015 (et avant), l'envoi de billets doux allait se transformer en "Slt, kestuf 2m1 ? McDo ? Y a 2 menus Big Mac pr 1 HT pr la S1 Valent1" ? Hein ?
Est-ce qu'ils se doutaient de ce romantisme torride installé pendant des siècles grâce à eux ? Humm ?
Faut réfléchir aux générations futures avant d'inventer un truc pareil !!


Sans déconner, quoi...


Bon.


En tout cas, moi chuis trop contente, j'ai trouvé un polish de bagnole ultra top pour le 14...

lundi 8 février 2016

Logo-Rallye 17 : Déclarations


La suite de nos aventures (texte précédent : Révélations) a été écrite d'après les mots proposés suivants : Eprouvette, Manège, Procrastination, Roses, Dindon, Cabas, Asymptote, Hyalosome, Jugulaire, Bonnasse, Discréditation.

 
Célestine, dont le teint, quelques minutes avant, n'avait pas été sans laisser penser à ces méduses hyalosomes, avait enfin repris des joues rosées. La première chose qu'elle vit en ouvrant les yeux furent deux pupilles ornées d'une sorte d'ambre dorée et extrêmement dilatées penchées au-dessus d'elle. Elle y lut très clairement un amour intense et inconditionnel. Elle n'avait jamais vu ça dans aucun regard d'aucune personne, même la plus amoureuse...
 
- Jean-Phil ? souffla-t-elle.
- Oh ma chère ! Vous me revenez !
- Mais quels yeux magnifiques vous avez ! murmura-t-elle, je ne m'en étais pas rendue compte... Et elle retomba dans les vapes dans les bras de son chevalier.
 
- Ah ben qu'est-ce que j'vous disais ! lança Grxz qui s'était avancé.
 
Jean-Philémon, assis sous le saule, Célestine dans les bras, était parcouru de micro-frissons et sa jugulaire battait à tout rompre. Il fut pris de vertiges, comme dans un manège tournant trop vite. Il s'agrippa à son aimée de peur de basculer en arrière. Il tint un instant les yeux fermés pour laisser passer l'étourdissement et se détendit quand il sentit ses sens revenir. Il se reprit lorsqu'il s'aperçut qu'il s'était accroché au t-shirt de sa dulcinée et que celui-ci se tendait dangereusement.
 
- Ben ça vous met dans un état, dites donc ! C'est vrai qu'elle est bonnasse, hein, faut dire !
- Je vous interdis de parler de cette damoiselle en ces termes, Monsieur Grxz !! s'offusqua le paléontologue. Arrêtez de gloulgouter comme un dindon  ! Vous parlez de la femme que j'aime !
- Ah Ah ! Nous y sommes !! C'était clair qu'elle allait pas vous envoyer sur les roses, la p'tite, vous êtes beau gosse. Mais faut pas non plus vous enflammer, mon vieux !
- Mêlez-vous de vos oignons, espèce de malotru ou vous allez finir dans une éprouvette ! Mes sentiments ne sont pas à moquer !
- Oh ça va, l'intello ! Vous avez peur de la discréditation ? J'vous dis qu'elle est à point !
- Il suffit ! répondit Jean-Philémon qui était sur le point de poser Célestine pour en venir aux mains avec l'intra-terrestre un peu trop taquin.
 
- Jean-Phil ? Vous m'aimez donc ?
Il tressaillit. Il oublia Grxz dans la seconde et, regardant de nouveau le visage de Célestine, se sentit flancher. Elle l'observait, accrochée à son cabas, et... elle avait tout entendu.
 
Cette fois-ci ni hésitation ni procrastination, il se jeta à l'eau tout habillé :
- Que dites-vous ? Ma mie ! Je vous adore ! Vous êtes mon idéal ! Que dis-je ?! Mon asymptote ! Comment imaginer vous atteindre un jour ? Vous êtes tellement... ô ma mie !
- Taisez-vous, pauvre fou... embrassez moi...

Ses lèvres rencontrant alors celles, charnues à souhait, de Célestine, Jean-Philémon fut transporté dans une dimension qu'il n'aurait jamais imaginé explorer un jour...
 
 
Et la suite ?

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