dimanche 19 juin 2016

Un papa, quoi qu'il en soit


Ce papa-là, assurément, n'a pas été à la hauteur...
Il n'était pas parfait, contrairement à ce qu'on croyait du haut de ses 3 ans, contrairement à ce qu'on voyait, avec des yeux d'enfants.

Il était gai, mais pas toujours.
Aujourd'hui, on le sait : il manquait d'amour.

La base qui lui aurait permis de s'aimer lui, personne ne lui avait transmis.
Alors, il n'a pas appris.
Il n'a pas su aimer.
Il n'a pas su semer les belles graines qu'on aurait espéré, en descendant de sa lignée.
A la place, il a donné ce qu'il avait, il a semé ce qu'il pouvait.

Les orages, les nuages, les pluies, les incendies, le beau temps, les grands vents, les tsunamis, les éclaircies, tout à servi : les graines ont mûri, des tiges sont sorties.

Timides, tordues, hésitantes, elles allaient grandissantes.
Qu'elles soient épines ou bien bourgeons, toutes, tenaient bon.
Ce qu'elles ont donné n'a pas toujours été apprécié, mais elles ont fait pousser sa lignée.

Parfois dans le mur, parfois sans armure, ses enfants ont avancé.
Parfois démunis, et souvent sans lui, ils ont cheminé.
Et finalement, quoi qu'il ait pu planter, la vie s'est faufilée.
Quoi qu'il ait pu instiller, la voie s'est tracée.
Car finalement, ce n'est pas ce qui a poussé, qui a compté, mais ce qui en a été fait.

En être humain plein de failles, il n'a pas toujours suivi les rails.
Qu'il ait fait de son mieux, dans le pire et dans le meilleur, c'est ce qu'il y a à retenir, au fond de son cœur.
Qu'il ait assuré ou eu peur, autant le savoir, et faire taire la rancœur.

On a beau lui reprocher l'infini, au bout du compte, tout a servi.
Pour "pardonner", quel meilleur jour que celui-ci, pour transcender, quelle meilleure occasion que la vie.
Pour dépasser ses habitudes et faire le tri, ressentir la gratitude, et lui dire "MERCI".



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