mercredi 8 avril 2015

Pierre qui tant roule à l'eau qu'à la fin elle mousse

Nous sommes depuis toujours entourés de locutions proverbiales.

De quoi ?? De lo-cu-tions pro-ver-bialeeeuh ! Tu sais, le truc que t'entends assez souvent sans savoir toujours de quoi il retourne... Tu vois toujours pas ? Bon. Alors assieds-toi, prends un petit café ou un thé bien chaud (ou une petite binouze, t'inquiète, je suis pas sectaire) et on va revoir ensemble quelques-unes de ces petites phrases et d'où elles proviennent...

Allez, c'est parti mon kiki !!
Tiens, déjà ça, c'est pas une locution machin-truc ? Bah un peu mon n'veu ! Elle est partie des années 30 et était ce que disaient des dames de petite vertu pour racoler leurs clients, puis pour prévenir les copines qu'elles s'absentaient quelques minutes avec le chaland... Tiens tiens... Étonnant, non ? C'est parti mon kiki, alors ?

Ben oui, parce que les voyages forment la jeunesse !
Et ne va pas imaginer là que parce que t'es parti chez mémé Marie-Philomène 3 étés de suite quand t'avais 10, 11 et 12 ans ta jeunesse est formée. Ou alors un peu car le lever à 7h du mat' pour aller donner à manger aux poules, traire les vaches et œuvrer au fromage de chèvre tous les matins, ça forme, mais pas pareil.
Non, il faut avoir vraiment voyagé d'un pays à l'autre, visité, découvert d'autres manières de faire et de vivre pour que cela soit valable. Encore que... Dans un contexte très actuel où les avions tombent comme des mouches, parfois, ça marche pas.

Ne vendons [alors] pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Ce très ancien proverbe, était initialement celui-ci : "il ne faut pas marchander la peau de l'ours devant que la beste soit morte", très proche de son cousin turc "On ne vend pas le poisson qui est encore dans la mer" et signifiait qu'il serait un peu crétin de crier victoire trop à l'avance, sinon, non seulement t'aurais l'air un peu niais, mais en plus, t'aurais trop grave les boules tu serais bien désemparé de n'avoir pas accédé à ton vœux.

Cela implique donc de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.
Parce que le paysan de jadis qui mettait sa charrue devant ses bœufs en soirée pour signifier la fin de son labeur, se serait vu bien empoté de le faire le matin pour démarrer sa journée : c'eût été faire preuve d'illogisme... Un peu comme toi quand tu mets tes chaussures avant tes chaussettes ou que tu parles à ton conjoint le matin avant qu'il ait pris son café... Illogique ET dangereux !!

Car Tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle casse
Et non, n'imagine pas une fille bien demeurée qui irait se baigner... Tu le sais bien, cela veut dire qu'à force de répéter une action qui comporte un danger, celui-ci finit toujours par arriver.
En gros, à force de mettre la charrue avant les bœufs tous les jours en parlant à ton conjoint avant sa dose de caféine matinale, ben y a bien un jour où tu vas commencer ta journée avec une beigne bien placée.

Et Pierre qui roule n'amasse pas mousse
Non non, ne va pas imaginer le copain Pierrot roulant sous la table et tentant de récupérer sa bière qu'il a fait dégouliner... Il s'agit là du fait que tant qu'on est en mouvement, eh bien on n'amasse pas grand chose. Autant persévérer et rester stable et attendre que l'oseille entre tout seul dans ton porte-monnaie. Bon, OK, ceci ne s'applique pas à Mick Jagger et ses copains...

Quand il amasse, il peut ensuite Dormir sur ses deux oreilles
En voilà une expression qu'elle est débile, parce que sauf si tu t'appelles Jar Jar Binks et à moins que tu aies des bassets dans ton arbre généalogique, il y a peu de chances que tu y parviennes !
En fait, l'origine de l'expression est assez floue, mais une des pistes nous dit qu'il s'agirait d'une traduction latine erronée, car l'expression disait initialement "Dormir sur celles des deux oreilles que l'on veut", et non pas selon la traduction italienne "entre deux oreillers" qui sous-entendrait que tu dors sans rien entendre, donc, tranquille, mais évidemment pas confortablement, sauf si tu as AUSSI un oreiller SOUS la tête. On devrait en conclure qu'il faudrait être alors bien pourvu en oreillers pour dormir comme une souche...

Certainement, parce que sinon tu te réveilles avec la tête dans le cul, locution imagée autrement désignée par "syndrome céphalo-rectal", qui t'incite à deviner qu'il serait bien malaisé de comprendre le monde environnant, le tout étant bien atténué, si ta tête se retrouvait malencontreusement dans ton fondement.

Le concernant, d'ailleurs, il est recommandé qu'il ne faille pas non plus Péter plus haut que son cul, à savoir, se la péter grave, parce que cela pourrait t'amener à te retrouver encore une fois dans une position bien incongrue et peu confortable, sauf si tu arrives à sauter au bon moment... Tout est question de timing.

Mais même là, dis-toi que tant qu'il y a de la vie, il a de l'espoir, car tant que tu es vivant, il peut toujours se passer quelque chose de sympathique dans ta vie, voire Monts et Merveilles.

Tout ceci étant dit, Après moi le déluge, et, A bon entendeur, salut...


2 commentaires:

  1. EXCELLENTISSIME !!!! Une perle du ouéb !
    Des transitions de malade ! J'en ai laché ma bière de 8h du mat' en me reservant du saucisson, et comme dans le cochon tout est bon... ;-)
    Bon parce que comme qui dort dine, je me resserts alors !
    et à la guerre comme à la guerre, je me fends d'un p(tit commentaire... ;-)
    A paques ou à la Trinité, tu nous feras une petite suite ?
    jno

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  2. Wonderful, Really! I loved the "Dormir sur ses deux oreilles" and the Mr Binks and Basset hounds....made me think about some strange idioms in English whose origins are somewhat obscure too...Bite the Bullet, Break a Leg..... sworque

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